La mort n’est pas seulement un objet de pensée, elle est d’abord liée à certaines attitudes, à certaines conduites qui concernent fondamentalement le rapport des vivants à leur propre disparition. Le cours cherchera à interroger différentes facettes de ce rapport, en proposant quatre axes de réflexion. 

On peut d’abord concevoir la mort comme la possibilité d’accéder à une autre vie, à une vie au-delà de la vie. La mort se donne alors comme vérité de la vie. 

Mais le rapport de la vie à la mort peut aussi être inverse et conduire à privilégier la vie présente par rapport à une mort inessentielle : à faire comme si elle n’était rien pour nous. 

Existe-t-il alors une autre manière de se rapporter à la mort, de la prendre au sérieux dans la vie elle-même et d’éprouver ainsi sa finitude existentielle, son « être-pour-la mort » ? 

Cette finitude renvoie elle-même à l’expérience difficile de la fin de vie et plus largement au rapport que la pratique médicale entretient avec cette limite de la vie qui marque aussi la limite de son pouvoir.