Cet enseignement se propose d’analyser la place des archives dans le processus de construction historique : alors que certaines civilisations ne conservent pas - ou peu - de témoignages écrits de leur passé, l’Occident a produit une masse toujours croissante de « traces » qui sont autant de preuves de l’activité des hommes, permettant d’attester de leurs actes, de leur travail ou de leurs droits.

Ces documents, conservés puis progressivement classés, accèdent bientôt au rang d’archives « historiques ». C’est l’occasion d’une réflexion sur ce que représente le patrimoine archivistique en revenant sur les conditions de l’apparition des archives, leur formation, leur conservation, ainsi que sur les institutions qui en ont aujourd’hui la garde en France.

De même, les historiens positivistes ont construit leur pratique sur ce qu’on a appelé « la religion du document », qui fait de l’archive la « preuve » ultime. Certains documents demeurent pourtant cachés ou interdits d’accès, avant d’être révélés. Parallèlement, on a vu apparaître ces dernières années d’autres types d’archives, iconographiques ou sonores par exemple.