L’utopie – philosophie et
littérature
Le cours est dispensé alternativement par une professeure de littérature, et par un professeur de philosophie. Après 5 séances de travail commun sur les textes littéraires ou philosophiques, vous aurez un examen écrit en cours, un à mi-semestre, et un en fin de semestre, soit 2 notes dont on fera la moyenne.
Le cours interrogera la pensée et les scenarios utopiques, depuis Le Politique ou La République de Platon jusqu’à l’époque moderne. Utopie est un nom inventé par Thomas More au 16e siècle, qui dit aussi bien « temps bienheureux » - où le monde « tournait dans le bon sens » selon Platon, où les hommes vivaient en harmonie entre eux et avec la nature -, que « lieu qui n’existe nulle part », mais lieux des possibles. L’idée traverse l’histoire de la philosophie et de la littérature. Le cours propose d’introduire la réflexion sur une notion qui est porteuse à la fois d’optimisme politique créatif, critique, et d’inquiétante étrangeté, voisinant avec ce que vous connaissez tous sous le nom de dystopie. Nous interrogerons tour à tour la tradition philosophique depuis l’antiquité et la vogue des fictions utopiques entre 17 et 18e siècles, pour apprécier cette expérience de pensée qu’est l’utopie, et ce qu’elle devient chez les modernes, avec le marxisme et sa réalisation dans le « socialisme utopique » de Engels, temps venu « de l’administration des choses », où l’État capitaliste a « dépéri », où la lutte des classes est chose du passé, où les tâches du politique se résument dorénavant à prendre en charge les processus de production.
Indication bibliographique
Une anthologie : François Rouvillois, L’Utopie, Gf-Flammarion, 2013.
Les textes étudiés seront mis à disposition à la rentrée.
- Leraar: Caroline Grapa
- Leraar: Benjamin Watkins