Le problème de l’espace : la danse et le corps-statue, entre opéra et sculpture L’association forte de la danse au mouvement sera ici questionnée en laissant une place importante à l’autre pôle, celui de l’immobilité. On fera notamment l’hypothèse qu’à l’opéra (dont la scène diffère en cela du jeu théâtral), la scène ouvre un double espace, celui où le mouvement peut se déployer avec la danse, et celui du corps immobile du chanteur et de la chanteuse, contraints par le chant lui-même à se statufier : l’opéra paradigmatique, à cet égard, n’est pas Orphée mais Pygmalion. Le cours pourra alors se déployer en direction d’une interrogation sur la « primauté du mouvement » (Maxine Sheets-Johnstone), laquelle, loin d’exclure l’immobilité, fait au contraire apparaître celle-ci (en sculpture, mais aussi sur la scène de l’opéra) par contraste avec une perception fondamentalement kinesthésique.