Le séminaire a pour objectif l’analyse d’ouvrages d’écrivaines italiennes en exil/voyage dans les pays de la Méditerranée, entre le XIXe et le XXe siècles. Nous suivrons tout d’abord un parcours théorique et critique, à partir de différentes conceptions de l’écriture de genre, ainsi que de l’exil (« dispatrio », migration), au sens large (Nouss, 2015), et en recourant aux notions d’interculturalité, polyphonie, hybridité. Notre but sera celui de comprendre les caractéristiques spécifiques, et dans certains cas la valeur novatrice et transgressive, de cette écriture nomade au féminin. Dans la tentative de faire connaître des autrices trop souvent ignorées voire oubliées, nous prendrons en considération certains de leurs textes, si possible inédits, pour en suivre le parcours de l’état de brouillons à l’édition, de l’oubli à la reconnaissance.

À partir du cas d’étude d’Elisa Chimenti (Naples 1883-Tanger 1969), la réflexion sera élargie à d’autres autrices ayant eu une expérience d’écriture marquée par le déracinement.