En lien avec la première partie du séminaire sur les liens entre cinéma et race dans la culture états-unienne, la
deuxième partie du séminaire traitera des questions de représentation et de reconstitution de l’histoire, et plus
particulièrement du long XVIIIe siècle, à l’écran. Dans une perspective principalement – mais non
exclusivement – britannique, les étudiant.e.s seront amené.e.s à s’interroger sur la constitution du genre du
period drama, représenté tout autant dans des oeuvres devenues canoniques, comme le Barry Lyndon (1975)
de Stanley Kubrick, que dans des séries télévisées plus populaires, comme, tout récemment, Bridgerton, sur
Netflix.
Il s’agira, en s’intéressant aux rapports qu’entretiennent l’histoire et la fiction cinématographique/télévisuelle,
de réfléchir aux changements de nos représentations historiques apportées par l’image mouvante. Plutôt que
de réfléchir au phénomène en termes d’exactitude historique, il s’agira plutôt de comprendre comment le
cinéma s’approprie des sources pour créer de nouvelles grammaires visuelles qui, à leur tour, influencent nos
perceptions de certaines périodes. Les étudiant.e.s pourront ainsi se questionner, dans une optique d’études de
réception, sur la centralité du long dix-huitième siècle dans les représentations historiques et sur l’émergence
de phénomènes de cult following associé à certaines fictions historiques (on songe par exemple au succès qu’a
connu l’adaptation de Pride and Prejudice diffusée par la BBC en 1995).