Informations du cours

Présentation

Aurélia PIERRON, 45 ans, ravie d’animer ce module. 16 ans d’enseignement (CLIS, CM1, MS, TPS/PS) en Lorraine, Roubaix et Tourcoing. Parcours professionnel. 

But de cette UE : 

Cours sur la présentation du métier d’enseignant du premier degré, donc en maternelle et primaire. 

• Permet de comprendre les tenants et les aboutissants du métier de professeur des écoles. (Quels élèves ? Quelles matières scolaires ? Comment accéder au métier ? Comment préparer ses cours ? Partenaires ? Particularités et évolution du métier au fil des ans), différence entre le privé et le public…

• Permet une première approche pour envisager (ou pas) de s’orienter vers ce métier et dans un premier temps donc vers le MEEF. 

• Permet de s’essayer à l’élaboration des préparations de classe

• Permet de discuter avec un professionnel des réalités du terrain

Si vous rencontrez des difficultés avec ce cours, n’hésitez surtout pas à m’en parler, c’est un cours « plaisir », qui doit répondre à vos questions.

Question collégiale : Qu’en attendez-vous ? 

A noter que pour le prochain cours : faire recherches sur notre système éducatif, pour soi, pour avoir une idée plus précise de comment ça se passe. (Presse, internet, écouter le JT)

Action : Jeu de photo langage (30 minutes)

Chacun choisit 2 ou 3 images pour se présenter. Elles reflètent sa personnalité, son chemin de vie ou s’il ne souhaite pas se dévoiler, son état d’esprit du moment. 

Présentation au groupe de ses 3 images (moi y compris). Ce jeu est un excellent Ice breaker pour commencer une année scolaire. Permet un échange immédiat, percevoir les personnalités, timides, ou pas etc. 

Présentation du métier de professeur des écoles

En France, on peut être P.E en maternelle ou en primaire. 

Hasard du mouvement au début (on prend ce qu’il y a), puis on peut affiner ses demandes de postes. En Belgique, différent, on apprend l’un ou l’autre, pas les 2 (plus logique, ce n’est pas le même métier du tout mais plus bloquant si un jour on veut changer)

On enseigne toutes les matières (français, maths, H-Géo, sciences, arts plastiques, musique, langues, EMC, TICE). Il existe le décloisonnement (on enseigne une matière à plusieurs classes et la collègue en enseigne une autre à plusieurs classes (hors français et maths), mais cela dépend des pratiques de l’école, de la volonté des collègues, et dans l’absolu, vous êtes censés tout enseigner. Idem pour le sport, on peut avoir un intervenant… ou pas, parfois par période (tennis, vélo, etc. 

Public ou privé ?

En France, on peut être P.E dans le public ou dans le privé. Il faut bien choisir son « camp » car le concours est le même jour et une fois qu’on y est, on y reste (en principe, sinon il faut repasser le concours ou perdre son ancienneté)

Différences entre les 2 : 

• Moins d’écoles privées que publiques (sauf en Bretagne et dans le Nord)
• Un peu moins bien payés dans le privé (pas de prime R.E.P, taxations)
• Plus libres dans le privé (pédagogie, semaine 4 jours, personnel pour bricoler alors que c’est la mairie qui gère tout dans le public…)
• Plus vite stables dans le privé ( garde son poste plus rapidement )
• Moins d’évolution de carrière dans le privé 
• Quelques doutes sur l’avenir du privé
• Privé est toujours un peu « mal vu » par l’éducation nationale 

- On peut faire des suppléances dans le privé alors que dans le public il y a des brigades ZIL de remplaçants. 

Question collégiale : avez-vous un avis sur le privé / public (votre expérience personnelle d’élève par exemple) - 15 minutes

Action : Jeu de l’alphabet des concepts (15 minutes)

Distribution à chacun d’un petit papier avec une lettre de l’alphabet. 3 minutes pour écrire un mot en rapport avec l’enseignement. Mutualisation, discussion autour des réponses.

L’école hier et aujourd’hui

Quels sont les enfants d’aujourd’hui ? Pas ceux d’hier ! 

• Avant « enfants pas scolaires », au fond de la classe. Echec et phobie scolaire.
• Aujourd’hui, gros progrès, difficultés scolaires sont traquées, accompagnées, travaillées, corrigées quand c’est possible…
• Tests, et selon résultats : orthophonistes, ergothérapeutes, psychométriciens, psychologues, MDPH… parfois traitements médicamenteux (ritaline)…
• Plus de groupes homogènes comme avant. Le P.E doit sans cesse différencier pour tous les profils de sa classe.(TDAH, TDA, inhibition, TSA, tous les DYS, problèmes éducationnels, Troubles du comportement …
• De plus en plus de classes à plusieurs niveaux (pas que dans les villages, très très fréquent)

-Ecole inclusive (Mon parcours handicap) montrer carte école inclusive

LE P.E travaille donc plus ou moins étroitement (selon l’année et selon le niveau de classe) avec de nombreux partenaires pour le bien des élèves : 

• P.M.I (protection maternelle et infantile), visite des 4 ans en maternelle, vue, ouïe.
• APESAL (Tests de dépistage de troubles du langage en petite section)
• MDPH (handicap)
• AEMO (services sociaux)
• Orthophonistes (très très sollicités, gros pb de langages dus aux écrans, de plus en plus d’enfants autistes dans les écoles, suivi se fait chez eux en partie)
• Tous les professionnels médicaux et paramédicaux.
• AESH (personne qui reste en classe avec un enfant porteur de handicap, taux horaire selon le besoins)

Le P.E doit préparer ses cours en fonction de ses élèves, en tenant compte de ceux qui comprennent vite et sont performants (pas d’ennui, de temps morts, préparer du travail en autonomie, jeux, puzzles (soyons créatifs) etc), de ceux qui ont des difficultés (différenciation, supports autres, texte agrandi, prise de notes facilitées …). Pas simple au début mais on y arrive avec le temps. Un aspect ESSENTIEL ET NON NEGOCIABLE du métier. 

L’école avec des élèves de la génération « écran »

- Beaucoup moins d’attention et de patience qu’avant. (Quelques secondes)

• Perte de tonicité au niveau des mains (moins de manipulations, trop passifs)

(Enfants ne comprennent plus les puzzles en maternelle, ils font glisser les pièces comme sur une tablette)

- Gros gros problèmes de langage (les orthophonistes sont saturés), mise en place du langage plus tardive. Importance d’un dépistage précoce. 

Ecole avec différentes pédagogies : 

• Traditionnelle (transmission empirique)
• Active (Montessori « Apprends-moi à faire seul », Freinet, Decroly …
• Classes flexibles (repenser l’espace classe pour convenir au plus grand nombre, mobilier varié, ballons, galettes sur chaises, élastiques aux chaises, travail au sol, élèves acteurs dans les apprentissages…)
• Classe inversée (recherches à la maison, puis entraînement en classe). 

Le P.E est très souvent libre dans sa pratique pédagogique  (l’inconvénients ? Avantages ?)

Il suit un programme qui est national, avec un socle commun attendu en fin de cycle (1,2,3).

Action : Le compte est bon (20 minutes max)

Le compte est bon est un excellent jeu pour rendre les élèves plus à l’aise avec les opérations (addition, multiplication, division, soustraction). Pratiqué chaque matin, il permet de mettre son cerveau en route !

Trouve le nombre demandé en utilisant les nombres proposés. Tu ne peux utiliser un nombre qu’une seule fois. Tu n’es pas obligé d’utiliser tous les nombres. Il y a parfois plusieurs solutions.  

Action : Jeu de la chaine des mots (20 minutes max)

Placés debout, en cercle fermé

Je donne un mot de départ et mon voisin dit rapidement à quoi ça le fait penser (champ lexical, famille de mots, idée, et ainsi de suite.)

Essai 1 : « Pomme », association d’idée libre (pour s’échauffer)

—Retour : difficile ? Rapidité

Essai 2 : un étudiant donne un mot.

Comment adapter ce jeu à son niveau de classe ?

Maternelle : enrichir le vocabulaire. Ex : Des noms de choses ou animaux ou personnes qu’on peut trouver dans une ferme (vache, mouton, chèvre, chevreau, fermier, lapin, clapier, paille, fourche, tracteur, lait, oeuf, poule,  chevaux, chien, carottes, salades, …)

CE2 / CM1 : révision, entraînement 3 groupes de verbes. Verbes 1 er groupe, 2eme ou 3 ème uniquement.

Anglais : en petits groupe, les couleurs, les nombres, lettres, etc

Maths : compter de 2 en 2, 10 en 10, 9 en 9 …