Comment
le texte littéraire rend-il sensibles les affects du corps, qui se situent
pourtant au-delà ou en-deçà des mots ? Comment la littérature explore-t-elle
les frontières des corps, entre le moi et l’autre, entre les genres, entre l’humain,
l’animal et le végétal ?
Nous
étudierons la relation de la littérature au corps à travers plusieurs enjeux : la
représentation des sens en littérature, la question du genre, celle de l’intégration
dans le texte littéraire de savoirs biologiques et médicaux, ainsi que l’exploration
des univers sensoriels non-humains.
Le séminaire s’articulera autour de l’étude de
textes courts issus de genres littéraires variés, entre roman et poésie, situés
essentiellement dans le domaine britannique, de la fin du XVIIIe jusqu’à nos
jours. Nous aborderons, entre autres, des poèmes de Charlotte Smith des années 1780 et 1790, des dessins et gravures de William Blake des années 1790,
des extraits du roman Frankenstein de Mary Shelley (version de 1818),
des poèmes de John Clare des années 1840, des extraits du roman The Return
of the Native de Thomas Hardy (1887), l’essai « Kew Gardens » de
Virginia Woolf (1921), un extrait du roman The Drowned World de J.G.
Ballard (1962), des poèmes de Carol Ann Duffy (années 1990 et 2000), ainsi que
des extraits d’Art of Escape (2020) et de Scale (2022) de Mina
Gorji. Ces textes seront mis en relation avec des extraits critiques et
théoriques