"La philosophie n’a rien à attendre des services de la psychologie, d’une discipline dont Husserl a pu dire que la manière dont elle est entrée en scène, au temps d’Aristote, en a fait « une calamité permanente » pour les esprits philosophiques". C’est cette affirmation péremptoire et polémique de Canguilhem dans « Le cerveau et la pensée » que nous allons chercher ensemble à interroger. Le lien entre philosophie et psychologie est complexe et aborde des enjeux épistémologiques, métaphysiques et anthropologiques forts. Nous nous intéresserons dans un premier moment du semestre aux rapports ambigus et subjectifs que ces deux disciplines entretiennent. Dans un second temps, nous focalisant sur la question du sujet, nous verrons que la philosophie contemporaine ne peut faire l’économie des apports de la psychologie comme science et pratique pour penser la question du sujet.