Des chroniques abbatiales aux comptabilités des villes, la Flandre a connu une vie intellectuelle des plus actives intégrée aux vies de cours, aux identités urbaines comme au fonctionnement de l’Église. A partir du XIIe siècle, tout en se structurant comme une société politique des plus vivaces, le comté a bien entendu accueilli la révolution de l’écrit avec engouement. L’ampleur des sources disponibles permet de découvrir des visions parfois antagonistes de l’histoire, entre particularisme urbain et centralisation princière, et d’envisager la grande diversité des producteurs de l’écrit dans une société marquée par le trilinguisme et une alphabétisation de plus en plus répandue. Dans cette aventure, c’est tout un patrimoine écrit encore largement conservé entre le Nord et la Belgique qui s’ouvre à l’apprenti-historien.