Au-delà du sens commun qui réduit la mondialisation à ses dimensions économiques, ce cours porte sur les enjeux politiques de ce processus complexe. Il s’intéresse aux façons dont la mondialisation reconfigure les rapports de pouvoir, dans le temps long comme à l’époque contemporaine, et ce à différentes échelles (globale, supranationale, internationale, régionale, nationale, locale). Pour ce faire, il s’appuie sur les apports croisés de plusieurs disciplines des sciences sociales : science politique mais aussi économie, histoire, géographie, sociologie, anthropologie.

Le cours se divise en trois parties. La première porte sur les dynamiques historiques de la mondialisation, pour rompre avec l’idée de sa prétendue « nouveauté ». La prise en compte du temps long permet de dépasser une vision souvent trop eurocentrée des processus de mondialisation.

Dans une deuxième partie, le cours a pour objectif de vous familiariser avec les principaux acteurs de la « gouvernance mondiale », les relations qu’ils entretiennent les uns avec les autres, les rapports de force qui les opposent et les enjeux qui les mobilisent. Il s’agit ici d’interroger l’hypothèse, répandue mais discutable, d’un « retrait de l’État » de la scène internationale.

La troisième partie mobilise les concepts introduits dans les parties précédentes pour problématiser deux « enjeux politiques de la mondialisation », aujourd’hui médiatisés en termes de « crise environnementale » et de « crise migratoire ». Nous étudierons la première à partir du cas de la « gouvernance internationale du climat » et des mobilisations sociales au nom de la « justice environnementale », ce qui nous permettra de soulever la question des inégalités écologiques. La seconde nous permettra de mettre au jour les processus de « mondialisation par le bas » et les reconfigurations des politiques migratoires. Nous pourrons ainsi revisiter la question classique en science politique des frontières.