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La possibilité de concevoir la logique comme un langage non-interprété, sans contenu, a été établie après 1930, comme un résultat des contributions fondamentales de Kurt Gödel et d'Alfred Tarski, et de leur codification par Paul Bernays. La grammaire logique est ainsi devenue méta-logique, et la signification a été comprise comme une sémantique formelle, où le langage non-interprété se connectait à un ensemble d'objets ay moyen de la théorie de modèles. Cette approche aussi appelé la conception représentationaliste de la signification (enracinée chez Descartes et Hume) est défendue dans diverses variantes par les principaux courants de la philosophie analytique contemporaine.

 

L’approche dialogique, inspiré par la théorie de jeux de langage de Wittgenstein, conteste ce paradigme métalogique tant pour la logique que pour la grammaire et leur fournit un langage formel avec un contenu.

En fait, la logique dialogique de Paul Lorenzen et Kuno Lorenz (1978), peut être vue aussi, rétrospectivement, comme une théorisation et développement critique de l'inférentialisme de Robert Brandom (1994, 2000) ou l’intentionnalité est constituée par jeux de langage consistant à donner et demander des raisons.

Un point crucial dans l'approche de Brandom est que l'anaphore est conçue comme un modèle général de référence par interaction qui structure et rend possible le dialogue et le discours. En fait le mécanisme de constitution du sens à l'œuvre dans les constructions anaphoriques fournira l'un des principaux domaines d'application étudiés dans notre séminaire. Si le temps le permet, nous étudierons également le cas des quantificateurs généralisés tels que « la plus-part de », « autant que », etc. Ces quantificateurs contestent l'hypothèse d'un domaine universel du discours