Le concept de tiers lieu a connu récemment un engouement certain, en particulier dans les secteurs de la culture et de l’économie sociale et solidaire. Ce faisant, il est parfois devenu un mot-valise et son usage récurrent s’est accompagné d’une certaine uniformisation des dispositifs concernés, voire d’une réduction à quelques archétypes figés. Il s’agira ici de réouvrir le sens et la pluralité du tiers lieu à partir de ses premiers développements en sociologie urbaine (et des rapports avec les questions de la vie citoyenne ordinaire), puis, des expériences menées ici et là (« lieux intermédiaires et indépendants », « fermes urbaines », etc.), en investiguant différents cas contemporains et en invitant les acteurs.trices concernées à en discuter. L’objectif est de favoriser l’accompagnement et l’invention de lieux culturels intermédiaires qui évitent le formatage marketing et la novlangue.